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Culpabiliser, c'est se priver de sa juste responsabilité.





Une émotion encombrante

La culpabilité est un sentiment humain qui existe parce que nous possédons une conscience et de saines intentions à l'égard des autres ou de nous-même. Si nous culpabilisons, c'est parce que nous nous sentons coupable de quelque chose et parce que nous possédons une conscience de ce qui serait bien ou mal selon un système de valeurs qui nous est propre, ou bien propre à notre famille ou propre à la société, etc.

Dans cet article, nous ne traiterons pas de la culpabilité dans des situations relevant de la justice et de la loi. ici, il s'agit plutôt d'aborder ce sentiment régulièrement en jeu dans nos relations et nos rapports à l'autre.

Alors que passer par de la culpabilité s'avère complètement naturel et salvateur, la porter en permanence devient un sentiment encombrant, pesant ainsi sur notre discernement, notre communication, nos comportements, nos décisions et nos relations.

La culpabilité enferme et ralentit. Elle est un véritable poids toxique, un poison qui prive de l'accès au bonheur. Elle tue la parole juste et prive de l'accès à des ressources parfois inexplorées.

Elle pèse donc dans notre vie, et même, sur notre vie.


Mais alors à quoi sert-elle ?

A première vue, à rien, puisqu'elle n'apporte rien d'utile en terme de bien-être, provoquant plutôt inconfort allant jusqu'à la souffrance. Ce sentiment se charge malgré tout de montrer quelque chose qui peut nous appartenir et appartenir à quelqu'un d'autre.

Au nom de quoi culpabilisons-nous alors ?

Les formes de culpabilité sont nombreuses. Elles peuvent témoigner de l'amour que nous portons à l'autre ou de notre volonté de le respecter et de tenir compte de lui, ou bien de notre besoin de bien faire ou encore de notre exigence envers nous-même.

Derrière la culpabilité, se cachent des valeurs qui nous sont chères : l'engagement, la loyauté, le respect, l'empathie, l'amour, l'autonomie, la responsabilité, la liberté, etc.

Le sentiment de culpabilité émane d'accusations, de jugements ou de blâmes :

- que l'on se porte à soi-même,

- que l'on nous adresse

- que nous croyons que l'on nous porte.


Que faire ?

La seule et unique façon de sortir de la culpabilité c'est de prendre sa juste responsabilité, celle et seulement celle qui nous incombe dans notre histoire, dans la situation ou dans la relation.

La première des choses, c'est avant tout de prendre conscience que nous ressentons de la culpabilité. C'est un poids invisible qui se cache dans nos comportements ou nos paroles.

Ai-je tendance à souvent me justifier ? Ai-je tendance à souvent me sentir dans des obligations à l'égard de l'autre ?

La culpabilité repérée, il s'agit alors de faire un pas de côté pour en comprendre l'origine. Suis-je responsable d'une erreur, d'une "faute" ou m'en a-t-on rendu responsable ? Est-ce que je m'inflige une condamnation par excès de responsabilité ? Ou m'accuse t-on à tord ?

Pour pouvoir prendre ses responsabilités, il faut déjà pouvoir identifier ce qui relève de notre responsabilité. C'est parfois, là, où la confusion opère.

Serions-nous coupable de laisser notre enfant à l'école alors qu'il pleure ? Serions-nous coupable de la colère d'un collègue qui ne parvient pas à régler un problème ? Serions-nous coupable des angoisses de notre conjoint.e lorsque nous prenons l'avion ? Serions-nous coupable du chagrin qu'éprouve notre parent à vivre loin de nous ? La liste peut être encore bien longue. Dans ces cas-là, notre responsabilité restera toujours celle de notre positionnement, de nos choix face à une situation qui met en difficulté quelqu'un d'autre mais en aucun cas celle d'avoir à porter leurs douleurs.

Et puis, parfois, nous avons une réelle responsabilité à prendre car nos actes, nos paroles peuvent nuire à l'autre ou à nous-même. Que ce soit conscient ou non, que ce soit parce que nous ne savons pas faire autrement ou non, nous aurons toujours la possibilité de choisir d'apprendre, que cela concerne nos émotions, notre communication, nos comportements.

Le premier acte de responsabilité à l'égard de l'autre reste celui de la reconnaissance pour entamer le chemin de l'acceptation. Traverser la culpabilité en reconnaissant sa responsabilité, c'est parfois douloureux mais salvateur pour s'engager dans la voie de la responsabilité et enclencher de nouvelles façons d'être, d'agir ou de dire, pour son propre bien et celui des autres.



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